L'éditeur de jeux vidéo et plateforme de commerce numérique Carry1st a obtenu un investissement stratégique du Sony Innovation Fund, la branche de capital-risque de Sony Group Corporation. L'industrie africaine du jeu, qui compte actuellement plus de 200 millions de joueurs, devrait dépasser un marché de 1 milliard de dollars en 2024, selon les dernières données du Maliyo Games Africa Games Industry Report, ainsi que de Newzoo.

Carry1st, créée en 2018 et cofondée par Tinotenda Mundangepfupfu, Lucy Hoffman et Cordel Robbin-Coker, s'est positionnée comme un acteur clé de la scène du jeu sud-africaine. La récente collaboration avec le Sony Innovation Fund marque une avancée significative dans la libération du potentiel inexploité du marché africain du jeu.

Développer des jeux en Afrique

Cordel Robbin-Coker, PDG et cofondateur de Carry1st, a exprimé son enthousiasme quant à ce partenariat, déclarant : « Nous sommes ravis d'unir nos forces avec Sony Innovation Fund: Africa. Cette relation aidera Carry1st à façonner l'avenir du jeu en Afrique. Chez Carry1st, nous pensons que le marché africain des consoles représente une opportunité massivement sous-estimée. »

L'alliance vise à tirer parti des forces régionales de Carry1st et de l'expertise de Sony en matière de jeux et de divertissement pour offrir les « meilleurs jeux du monde aux joueurs de toute l'Afrique. »Antonio Avitabile, directeur général de Sony Ventures Corporation, a fait remarquer : « Nous pensons qu'il existe un potentiel inexploité considérable pour le marché du jeu en Afrique, que nous espérons découvrir et auquel nous espérons contribuer grâce à notre investissement dans Carry1st. »

Carry1st avait précédemment levé 27 millions de dollars lors d'un tour de financement mené par Bitkraft Ventures l'année dernière. Le positionnement stratégique de l'entreprise s'aligne sur le nombre croissant de gamers en Afrique subsaharienne, qui devrait dépasser plusieurs centaines de millions au cours des cinq prochaines années.

Une opportunité d'un milliard de dollars

Selon le Newzoo Global Games Market Report pour 2023, les Africains dépensent en moyenne 6 dollars par an en jeux, principalement via des achats intégrés dans les jeux mobiles. L'Afrique subsaharienne à elle seule, avec des dépenses totales d'achats intégrés de 778,6 millions de dollars, constitue 90 % de tous les revenus des jeux dans la région.

L'Afrique du Sud est en tête avec un revenu moyen par utilisateur de 12 dollars par an. Pour l'avenir, le rapport prévoit que le secteur du jeu en Afrique subsaharienne continuera de croître et devrait générer plus d'un milliard de dollars de revenus pour les consommateurs d'ici 2024.

Web3 et Afrique

L'Afrique est en train de devenir l'une des régions les plus rapides à adopter la technologie web3, comme le souligne un rapport du Fonds Monétaire International (FMI). La région a vu les transactions crypto atteindre 20 milliards de dollars par mois en 2021, la popularité des actifs alternatifs étant motivée par l'instabilité des actifs fiduciaires traditionnels.

Ces développements ont une signification pour l'industrie du jeu, en particulier dans le domaine du gaming web3. Avec une base de joueurs florissante, des dépenses accrues et une démographie jeune, l'Afrique est devenue un marché pivot pour l'évolution des expériences de gaming web3. La nature décentralisée du gaming web3 s'aligne sur l'adaptabilité démontrée par les développeurs africains pour naviguer dans les défis du marché.

The Africa Games Industry Report souligne que le développement de jeux mobiles est une force dominante sur la scène du jeu africaine – avec plus de 90 % des joueurs préférant les jeux mobiles. Cela s'aligne sur les principes d'accessibilité et de décentralisation défendus par les technologies web3. Alors que l'industrie est confrontée à des défis financiers et à des obstacles infrastructurels, la nature décentralisée et transparente du web3 présente des solutions innovantes.

Les smart contracts, les NFT (Non-Fungible Tokens) et les marketplaces décentralisées ont le potentiel de résoudre les défis financiers et de donner aux développeurs de nouvelles sources de revenus.

En conclusion, les informations fournies par l'Africa Games Industry Report ne capturent pas seulement l'état actuel de l'industrie africaine du jeu, mais préfigurent également son évolution potentielle à l'ère du web3. Alors que le continent embrasse sa vibrante culture du jeu, l'intersection du web3 et du jeu africain présente des possibilités passionnantes pour l'avenir du paysage mondial du jeu.